09 - 11 - 2025
ACADÉMIE DE FOOT, PROJETS EN BELGIQUE, COMMENTATEUR À LA TÉLÉ CANADIENNE : LES CONFESSIONS DE LAURENT CIMAN
Sa vie de footballeur derrière lui, Laurent Ciman se confie sur son après carrière qu’il construit depuis un an en binôme avec sa femme Diana. Et l’ancien Diable rouge a un planning bien chargé.
Comment se passe votre vie
depuis la fin de votre aventure
d’entraîneur adjoint
au CF Montréal, il y a presque un an ?
Quand j’ai appris la nouvelle, je ne m’y attendais pas. C’est quelque chose qui m’a fait mal. Quand tu déménages comme ça dans un autre pays, que tu t’acclimates super bien, que tu adores les gens, tu as envie d’aider le club du mieux que tu peux… C’est dur . C’est Diana (NDLR : sa femme) qui m’a fait comprendre que c’était juste une page qui se tournait, qu’il fallait en ouvrir une autre et commencer à écrire. Pour nous, joueurs de foot, ce n’est pas facile. Quand tu baignes dans ce milieu depuis pas mal d’années, ce n’est pas facile de se retrousser les manches et de sortir de sa zone de confort. Il y avait la peur aussi, mais je m’en suis bien sorti et, aujourd’hui, je suis content d’être arrivé là où on est.
Vous n’avez pas voulu rebondir
comme entraîneur dans un
autre club ?
J’ai eu des touches en Challenger Pro League et dans des clubs de MLS mais c’était encore déménager la famille et j’en avais marre. Lors de mes deux dernières années à Toronto en tant que joueur, j’ai vécu sans mes proches, ça a été assez traumatisant et difficile. Je n’avais pas envie de revivre ça. Avec Diana, on s’est posé les bonnes questions et on a décidé de lancer l’ Académie Laurent Ciman.
Cette académie est née cet été.
Ça démarre bien ?
Ça a été relativement vite, on ne s’attendait pas à avoir autant de clientèle. Sur tout ce qui est logistique et organisationnel, c’est Diana qui gère. Tout ce qui est sportif, c’est moi.
Comment cette idée vous est
venue ?
C’est Diana, de toutes pièces. Elle m’a dit qu’avec le CV que j’ai, on pouvait aider les jeunes ici. On a lancé cette académie, car on sait qu’il y a un manque pour les jeunes dans le soccer à apprendre les bases correctes. Le joueur se développe donc avec des manquements. Et on base cet apprentissage sur quatre piliers très importants : le mental, le physique, la tactique et la technique. Ça se retrouve dans chaque exercice que je fais avec ces jeunes, car l’un ne peut pas aller sans l’autre. C’est une méthodologie « Laurent Ciman » qu’on a mise en place tous les deux avec Diana.
Comment fonctionne cette
académie ?
On a essayé de trouver des terrains intérieurs. Mais vu le coût qui était très élevé, on s’est dit qu’il valait mieux profiter des infrastructures et être une académie itinérante. Et, l’un dans l’autre, on a trouvé que c’était mieux comme ça. Pour le moment, on a un partenariat avec le club de ma ville, Candiac. Et le reste, ce sont des clubs de villes un peu comme Gosselies ou Gilly.
Y a t'il
un lien avec la
Belgique ?
Pour le moment, non. Mais on a dans l’idée de faire quelque chose après la Coupe du monde en Belgique. Votre femme semble avoir une grande importance dans cette nouvelle étape de votre carrière. C’est important que les gens comprennent que, aujourd’hui, c’est nous. Ce n’est plus moi avec ma carrière de footballeur. Ça me tient à cœur que les gens sachent qu’on travaille en binôme. Il n’y en a pas un qui est plus important que l’autre. On arrive vraiment à bien s’aider et à être complémentaire.
Vous êtes aussi ambassadeur
d’Opportunity Players depuis cet été. Pouvez-vous
expliquer de quoi il s’agit ?
Ça vient de nouveau de Diana qui m’a interpellé sur un message qu’on avait reçu sur Instagram. En discutant avec Christel Cherain, la fondatrice, je me suis rendu compte que c’était une super personne. Elle m’a raconté son histoire, qu’elle a réussi à trouver un club à un jeune. Elle s’est rendu compte qu’il n’y avait pas de lien pour les joueurs semi-professionnels ou amateurs. Et que c’était compliqué de se faire un CV, de se mettre en contact avec des clubs pros. Elle a donc créé cette application, mais elle n’a pas fait ça que pour le football. C’est pour tous les sports et ça s’adapte selon le pays. En gros, c’est un LinkedIn du sport où les gens peuvent créer un CV, partager des vidéos, se faire connaître, parler avec d’autres personnes. Que ce soit un sportif, un coach, un nutritionniste, un avocat du sport… il y a de la place sur Opportunity Play ers pour tous les gens qui ont un rapport avec le sport. C’est aussi présent en Belgique ? Oui, très présent. Avec différentes fédérations sportives belges, avec des ambassadeurs pour plusieurs sports. Plusieurs Diables rouges, actuels ou anciens, sont ambassadeurs. Le handisport est aussi représenté avec Maxime Carabin comme ambassadeur.
Votre ancien équipier, Axel
Witsel, vient d’ailleurs
d’annoncer qu’il intégrait aussi
ce projet d’Opportunity Players.
Vous y êtes pour quelque
chose ?
Non, c’est juste une question de confiance. Diana et moi, on en a parlé avec Axel et on a expliqué pourquoi on croyait en ce projet. On a organisé une réunion avec Christel et lui, puis il a eu un bon feeling comme moi et il était partant pour avancer avec « Opportunity Players ». Ces différents projets vont ils vous amener à revenir plus souvent en Belgique ? Certainement, oui. Surtout avec ces connexions Canada - Belgique. Si ce qu’on a prévu après la Coupe du monde se passe bien, oui, on devra revenir plus souvent que d’habitude.
Vous aviez partagé l’idée de
devenir canadien. Est ce
toujours un projet en cours ?
C’est en cours, c’est un but dans nos vies parce que quand on est arrivés ici, on a vraiment eu envie de le faire. On a passé l’examen et là on attend l’assermentation. Ce jour là, je pense qu’il y aura beaucoup d’émotion, car c’est une mission de cœur.
En quoi vous sentez-vous
canadien ?
J’aime tout au Canada. J’aime les personnes, j’aime l’accueil, j’aime la qualité de vie, j’aime le pays. Ça se passe super bien ici pour mes enfants à l’école. Il y a des parcs, de la nature… on se sent chez nous. S’il pouvait juste faire un peu moins froid, ça nous arrangerait.
Vous êtes aussi commentateur
à la télévision québécoise.
Comment cela se passe t-il
?
J’adore ça. Les gens avec qui je travaille sur RDS sont des gens fantastiques. C’était inhabituel au début, mais c’est assez naturel maintenant. Je commente les matches du CF Montréal et je ferai aussi la Coupe du monde. Donc je vais sûrement commenter des matches des Belges.
GIULIANO DEPASQUALE
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