Liège Atlas, un sport-études unique en son genre, débarque sur Opportunity Players au plus grand bonheur des étudiants !

Le 1er septembre 2001, Yvan Fassotte, un nom très connu chez nous dans le basket régional entre autres du côté de Ninane et Comblain de par ses casquettes de coach ou de directeur sportif, s’érigeait comme précurseur d’une initiative quelques peu « révolutionnaire » et surtout axée sur la favorisation du développement des jeunes. Ce projet, c’est le sport-études-basket de l’athénée Liège Atlas, une section ouverte en début de 2ème et 3e degré de l’enseignement secondaire à la fois dans l’antre de cet établissement situé Quai Saint-Léonard … mais également sur leur site de Jupille-Sur-Meuse. »

Aujourd’hui, c’est Jérôme Jacquemin, encore récemment entraineur de Sprimont et désormais parti à Pepinster (en plus d’être dans le staff des U20 des Belgian Lions), qui est en charge de ce concept, qui propose d’ailleurs un internat de 110 places juste à-côté de l’athénée. Ludovic Baeten, administrateur de l’internat, nous évoque ce projet.

« Parents et enseignants connaissent bien les questions que se posent les adolescents dans le cadre de leurs études. Ils perçoivent leurs contradictions, ils s’emploient à répondre à leurs aspirations. D’autre part, l’enseignement secondaire a son objectif incontournable : assurer à l’étudiant un développement harmonieux en lui ouvrant l’accès le plus large aux études supérieures par une formation sérieuse qui lui aura apporté les savoirs, les outils et les ressources personnelles indispensables à la réussite de ses études et de sa vie. De son côté, l’internat dont je suis en charge, ouvre des perspectives pour les jeunes qui se trouvent aux quatre coins de la Wallonie. La section basket est bien représentée, avec des garçons et demoiselles tournés vers un objectif d’épanouissement. »

Aussi bien actif dans le domaine de l’enseignement que du sport de par sa qualité de journaliste sportif, Ludovic sait pertinemment quels sont les objectifs et intérêts de ce sport-études, lancé d’abord autour de la balle orange avant d’élargir ses horizons.

« Ils sont multiples, partagés entre la notion d’éducation, le désir de se dépasser ainsi que l’aspiration à une vraie autonomie, tant sportive qu’humaine. L’école se démarque pour son caractère sportif, avec le basket, le foot, l’éducation physique ainsi que le hockey sur glace. Nous puisons dans les forces de chacun pour viser un développement, tant en classe que sur les terrains. L’intérêt principal réside dans la facilité de promouvoir nos options, grâce au travail abattu par de nombreuses personnes, dans l’ombre ou en qualité de coach. »

Collaboration avec le club de Liège Atlas

De ce projet est aussi née cette collaboration entre l’athénée Liège Atlas et le club de basket éponyme. Ancien basketteur professionnel et aujourd’hui à la tête du club de Liège Atlas, Marc Marnette évoque cette association et ce sport-études qu’il veut faire grandir.

« Les gamins arrivent ici à 15 ans en 3e secondaire et repartent à l’âge de 18 ans. Ils peuvent continuer à jouer dans leur club s’ils veulent mais beaucoup viennent chez nous durant leur scolarité parce que c’est plus facile et c’est sur place. Dans la structure scolaire mise en place, les élèves ont aussi des cours de coaching, des formations à l’arbitrage, … Ils ne viennent pas bêtement prendre un ballon et s’entrainer 8 heures par semaine.

Ce sport-études performe, il est fort et structuré. Ça n’est pas assez mis en avant aujourd’hui et ce n’est pas faute d’essayer. On aimerait être un peu plus aidés, le but est de rayonner un peu plus loin que Liège. Pourquoi pas aller plus loin à un moment donné avec l’Université pour agrandir cet aspect scolaire. Il faut dire que le sport-études au niveau du basket ne se fait pas beaucoup en Wallonie bien qu’il y ait des académies. On a commencé à collaborer avec Jupille il y a un peu plus de 10 ans. Jusqu’à aujourd’hui, c’est une réussite. La gestion est évidemment un peu différente tout comme le flux de personnes. »

« Nous travaillons main dans la main pour les jeunes », complète Ludovic Baeten. « Ils peuvent s’inscrire dans le club, avec des entraînements dispensés sur notre site de Jupille, voire celui de Saint Léonard. Ils intègrent une formule payante, dynamique, tournée vers un objectif commun. La synergie permet aussi de suivre les diamants de demain, afin de leur donner les clefs de la réussite via un dialogue adéquat, pédagogique et permanent. Dès la rentrée scolaire, j’ai mis en place un projet avec SAKARE, des nutritionnistes, pour qu’ils suivent pendant un an les repas à l’internat. Via des séminaires, des ateliers, des exercices, toutes les équipes vont revoir leur façon d’aborder l’alimentation. Nous sommes l’une des seules écoles à avoir une telle synergie, avec un suivi médical en partenariat avec Jean Verviers. Nous mettons à disposition nos infrastructures sportives, une salle de musculation flambant neuve ainsi que la possibilité d’utiliser la piscine dans le cadre de certaines revalidations. Tous ensemble pour un bien commun : le bien-être des filles et garçons qui ont décidé de nous faire confiance. Des exemples de jeunes pour qui le concept a fonctionné ? Le plus marquant, Valentin Moniquet (Note : aujourd’hui kiné des Thunder d’Oklahoma City, soit les champions en titre de la NBA). Je pense aussi à Senna Hounhanou. Plusieurs ont été proches de la NBA, certains ont joué en D1 … »

Un club atypique et historique

De par cette union, Liège Atlas est en tout cas un club de basket atypique, d’autant qu’il possède l’un des plus vieux matricules de Belgique dans cette discipline … et a rejoint récemment le projet du CB Liège, une nouvelle entité sportive qui entend rejoindre la D1 dans les trois ans et qui souhaite développer certains projets comme un équipe 3x3 ou encore un pôle provincial comme on pouvait le lire dans les colonnes de Sudinfo.

« On se retrouve maintenant dans un très beau projet sportif », embraye Marc Marnette, qui lui fait également partie du conseil d’administration de l’Association Wallonie-Bruxelles de Basket-Ball et de Basketball Belgium. « On a rejoint la structure Comblain Basket Liège avec Comblain et Ninane, à la quelle on réfléchissait depuis un petit temps. Ça démarre chez nous au sport-études avec Liège Atlas en R2, pour monter avec nos gamins vers la R2 et R1 à Ninane qui espère d’ailleurs remonter en TDM2 rapidement … pour arriver en haut de la pyramide avec Comblain en TDM1 et qui aimerait chatouiller une place en D1 belge. Nous avons en tout cas fait un vrai bond. C’est la preuve que nous ne nous sommes pas essoufflés mais qu’on a créé quelque chose d’encore plus grand et plus fort. C’est une belle démarche pour le basket liégeois et wallon de voir ces trois clubs s’associer dans un projet d’envergure tout en gardant leur identité. »

L’intérêt de se lier à Opportunity Players

À l’image de sa propre société appelée « Teammate Agency », Marc Marnette aime faire un parallèle avec Opportunity Players sur le fait de vouloir tisser un réseau, mettre en avant les sportifs ou plus globalement, apporter un coup de pouce, une opportunité !

« Il est avant tout primordial de rappeler que le départ obligatoire d’un sportif commence toujours par le monde amateur », insiste Marc. « La plateforme ne permet pas juste aux joueurs de s’illustrer. On le sait, c’est important aujourd’hui d’être bien encadré que ça soit au niveau médical, psychologique. Un mauvais choix peut coûter une carrière. Il faut bien s’entourer car on peut recevoir de belles opportunités sans pour autant avoir les bonnes personnes autour. Puis, la diversité du monde du sport est peu connue. Opportunity Players permet de montrer toutes les possibilités de devenir meilleurs qu’on ne met pas spécialement en avant. Les clubs inscrits là-dessus vont pouvoir grandir de par le rayonnement que ça offre. »

Via cette collaboration, une nouveauté voit le jour sur la plateforme : la création d’un profil sport pour aider à présélectionner les étudiants.

« Ça va permettre à nos jeunes de se démarquer, via une carte d’identité interactive », souligne Ludovic. « Nous sommes une école, pas un centre d’agents ou de détection. Nous optons pour un cheminement intellectuel, scolaire et sportif. Tout ce qui touche aux médias ne faisait pas encore partie de notre panel, ce qui sera désormais comblé avec ce bel outil. S’étoffer, grandir et innover, c’est la formule de Liège Atlas, surtout grâce à Madame Hasni, la directrice de l’établissement. »

Une nouvelle option donc qui veut favoriser l’interconnexion entre les écoles « sport-études » et un tremplin avec les universités. « C’est essentiel, pour ne pas dire vital. À une époque où le sport n’est plus une vérité pour de nombreux jeunes, la faute aux reliquats d’une crise sanitaire ayant vu végéter de nombreux jeunes, le fait de les faire bouger permet de grandir physiquement. Les exigences scolaires, avec un cursus général, ne ferment aucune porte vers l’avenir, parce que peu d’appelés endosseront le rôle d’élus », conclut Ludovic.

Joachim Gilles

Média Opportunity Players