Article publié le
24 - 09 - 2025

Sarah Huchet : L’incarnation de l’écosystème du football

Via ses accomplissements sportifs et professionnels, son passage à la FIFA ainsi que ses stages, notre ambassadrice est la preuve qu’on peut réussir dans le monde du ballon rond, aussi bien sur le terrain qu’en dehors.

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À 31 ans, si elle regarde en arrière, Sarah Huchet a de quoi être fière du parcours qu’elle a déjà réalisé dans le monde du foot féminin. Passée notamment par l’Olympique de Marseille et Guingamp en France mais aussi en Italie (à la Fiorentina et Naples) au Portugal mais aussi au Mexique dernièrement après avoir revêtu le maillot de Cruz Azul, la joueuse originaire des Côtes d’Armor en Bretagne a également eu la chance d’être sélectionnée chez les jeunes en Équipe de France avec qui elle fut auréolée d’un titre de vice-championne d’Europe U17. 


Joueuse … et avocate !


« J’ai également pu intégrer le Pôle Espoirs, il s’agit d’une section sport-études mise en place par la Fédération Française de Football. Il y en a cinq en France, ça regroupe les meilleurs joueuses du pays à un jeune âge », complète-t-elle. « Mais j’ai toujours voulu étudier, je n’ai jamais vu le foot comme la seule chose dans ma vie. J’ai toujours eu envie d’être avocate et j’ai donc passé le Barreau pour ça. J’aime mettre le fait d’avoir un diplôme en avant auprès des jeunes car c’est très souvent mis de coté. L’idée est aussi de les inspirer à embrasser des métiers qui leurs plaisent et prouver que ces professions peuvent aussi être liées au sport. »


Casquette de « membre FIFA »


Depuis peu, Sarah fait aussi partie du FIFA Players Executive Programme. « On en est à la 1ère édition et ça a été créé pour les joueuses et joueurs, les entraineuses et entraineurs », nous dit-elle. « On les forme à devenir des exécutifs dans le monde du foot donc à devenir un directeur sportif, directeur général, un CEO ou même un propriétaire de club, que ça soit dans les hautes instances mais aussi dans les syndicats ou les clubs. Ils prennent des profils avec une certaine valeur ajoutée. Nous avons des sessions en ligne mais on nous offre aussi l’opportunité d’aller aux sessions en présentiel pour le ‘Diploma In Club management’. C’est à destination de personnes qui sont déjà des exécutifs. On a la chance de se joindre à eux pendant ces sessions. On apprend d’autres façons de penser et ça crée des connexions. » 


Les stages Huchet ou le panel de l’écosystème du football


En marge de sa carrière sportive et d’avocate ainsi que ses expériences avec la FIFA, Sarah va aussi lancer ses propres stages en février 2026. L’idée de ces stages remonte au moment où elle avait été sélectionnée par la FIFA, comme Polo Mpoku lui aussi ambassadeur d’Opportunity Players. 


« J’ai voyagé au Brésil et visité une dizaine de clubs. Et j’ai vu que leur approche était différente. Ensuite, il y a aussi eu la Coupe du Monde des clubs grâce à laquelle j’ai pu ouvrir mon esprit. C’est justement là que j’ai rencontré Paul-José et qu’il m’a parlé de ses stages qu’il met en place en Belgique. C’est la même chose pour l’ex-footballeur suisse François Moubandje avec qui j’ai aussi pu discuter. Comme me le disaient François et Polo, nous, joueuses et joueurs, sommes les mieux placés pour organiser ces stages. » 


Une collaboration avec Palmeiras


« Au départ, on partait sur des stages classiques », embraye-t-elle encore. « À travers mon expérience personnelle dans plusieurs pays et de par mon réseau qui se développe via la FIFA, je voulais essayer de faire quelque chose qui sorte de l’ordinaire. J’ai alors contacté Palmeiras au Brésil pour assister à une séance chez eux. Je leur ai présenté mon projet en demandant si on pouvait collaborer pour qu’ils nous apprennent notamment leur méthodologie pour la mettre en pratique sur les stages, pour que les enfants découvrent quelque chose de différent. Je voulais que ces stages soient ouverts sur le monde. »


« Il y a pleins de façons de travailler dans le foot »


Pendant ces stages, des séances ludiques seront organisées notamment sous la forme de la Kings League par exemple, cette compétition créée par l’ex-Barcelonais Gerard Piqué qui se joue avec des équipes de 7 joueurs sur un terrain réduit et avec des règles très originales afin de dynamiser les matches et les rendre plus divertissants. 


« Il faut savoir qu’on peut aussi être professionnel juste en Kings League. On fera également des animations afin de sensibiliser les jeunes aux métiers du sport où l’on est pas forcément un joueur ou un athlète comme le fait par exemple d’être commentateur sportif, de simuler une conférence de presse en donnant un rôle de photographe à l’un, de journaliste ou d’attaché de presse à un autre. On fait également venir des kinés qui font un peu de prévention. On veut montrer par là qu’il y a pleins de façons de travailler dans le foot. On veut leur apporter quelque chose hors-du-commun pendant une semaine. Donc on est complémentaires avec les clubs. En réalité, si on veut travailler dans le foot, on a environ 1% de chance de le faire en étant joueur et 99% de le faire en travaillant dans le foot sans être joueur… Je dois dire que j’ai aussi travaillé à l’Olympique de Marseille au service juridique pendant mes études. »


Opportunity Players : Une aubaine pour les footballeuses 


Alors, évidemment, impossible d’interviewer Sarah Huchet sans lui demander pourquoi cette dernière est tombée sous le charme de la plateforme. 


« Cette plateforme, c’est exactement ce dont la majorité des joueuses et des joueurs ont besoin pour se mettre en valeur sans forcément être un pro. Je connais pleins d’amies qui s’en serviraient. Dans le foot féminin, il faut déjà évoluer à un niveau très élevé pour se faire repérer. Ça permettrait de mieux visibiliser notre sport. En général, dans le foot féminin, tu n’as pas d’agent donc c’est difficile de se mettre en valeur. Celles qui veulent partir à l’étranger, sans agent, c’est impossible. Via Opportunity Players, les joueuses peuvent renseigner leurs profils directement à des clubs sans devoir passer par quelqu’un ou un intermédiaire, c’est plus simple. La plateforme fait office de liant ici. Tu peux peut-être t’en sortir sans forcément avoir d’agent. »


Sarah pense également qu’Opportunity Players peut encore plus concerner le public-cible de ses stages. « Je commence mes stages avec des 9-13 ans, avant d’élargir ça jusqu’aux jeunes de 17 ans. Mais ce sont ces enfants-là qui vont avoir le plus envie d’aller sur la plateforme où ils pourront échanger leurs vidéos, leur buts du week-end. Pour plus tard peut-être se faire voir par des universités américaines ou canadiennes. Me concernant, j’ai fait 1 an de bourse d’études aux États-Unis après avoir été repérée grâce à mon passage en France. Mais beaucoup ont du payer des agences, ont fait des détections pour en arriver là. Mais là, tu peux commencer à préparer tout ça en amont et au final tu peux avoir propositions sans devoir payer des milliers d’euros. Tu es en lien direct avec les clubs et peut-être des recruteurs grâce à Opportunity Players. »


Quoi qu’il arrive, l’idée des stages de Sarah pourrait plaire à plus d’un jeune. « On veut devenir une référence et s’exporter pour organiser ces stages ailleurs. On aimerait faire des échanges culturels, c’est-à-dire tout aussi bien pouvoir envoyer des jeunes mais aussi en recevoir d’ailleurs, qu’il s’agisse de joueurs, de coaches, de gens qui gèrent la communication. Il y a en tout cas deux composantes importantes : faire rêver les enfants et mettre en valeur les jeunes motivés qui viennent nous aider bénévolement afin qu’ils trouvent eux aussi quelque chose. C’est une opération win-win pour tout le monde. »


Joachim Gilles

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