Article publié le
04 - 05 - 2025

Hugo Simon : Un nouvel ambassadeur à l’ascension V V prime

Un peu à l’image d’Opportunity Players, la trajectoire d’Hugo Simon a connu un bond relativement fulgurant et inspirant. Portrait d’un jeune ambassadeur Bastognard au parcours à multiples ramifications.

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Pour les aficionados de La Tribune sur la RTBF, il y a un nouveau visage que vous n’avez sûrement pas manqué cette saison : Hugo Simon. Avec lui, la chaîne d’information publique belge a pu voir le retour de la carte humoristique sur le plateau des footeux du lundi. Pourtant, tout le monde ne sait pas qu’au départ, l’homme ne se destinait pas à ce genre de carrière mais plutôt … au journalisme sportif.


« Je suis sorti de rhéto en 2018 à Bastogne avant de commencer des études de journalisme à l’IHECS. J’ai fait un Master en presse et en information. J’ai fait deux jours d’essai au Vif en septembre dernier pour faire des dépêches mais je n’ai encore jamais travaillé en tant que journaliste hormis pour mes stages. Aujourd’hui, je vis pleinement de l’humour, des scènes et des chroniques que je fais pour La Tribune. Ça va faire 3 ans en mai que j’ai commencé l’humour. Je pensais franchement sortir de l’IHECS et mêler les deux. J’avais calculé un mi-temps dans le journalisme et l’autre dans l’humour. »


Mais comment en est-il donc arrivé là et pourquoi a-t-il donc plus travaille en qualité d’humoriste que de journaliste ? « En Master 2 à l’IHECS, j’avais le choix entre des ateliers dont celui axé sur le journalisme sportif. Pendant un mois, on ne faisait que ça avec Guillaume Gauthier, qui a notamment été journaliste chez Sport/Foot Magazine, et … Benjamin Deceuninck (Note : pour rappel, le présentateur de l’émission) qui nous encadrent. On avait du réaliser un travail vidéo sur Eupen, faire le portrait d’un sportif en solo ou encore faire une émission radio en direct pour un match des Diables Rouges. Benjamin a un jour demandé si quelqu’un était apte à faire une chronique humoristique. Étant absent ce jour-là, on lui a dit que je correspondais à ce qu’il cherchait. Pour nous coter, Benjamin a réécouté l’émission en différé où je me suis prêté à l’exercice et il m’a fait comprendre lors du débriefing qu’il avait vraiment bien aimé. Il m’a parlé du fait qu’il voulait réintégrer de l’humour à la Tribune et au début de cet été, il m’a recontacté pour que je m’occupe de ces chroniques humoristiques. »


Cette facette de sa vie est d’autant plus surprenante qu’il y a quelques années encore, l’humour n’est pas du tout un domaine vers lequel il voulait se diriger. « Je n’étais pas du tout dans le théâtre ou l’improvisation plus jeune, je ne faisais pas d’activité artistique. J’aimais juste faire rire mes potes. Mais en 2022, un pote m’a invité à aller le voir au WEX de Marche-En-Famenne où il faisait la première partie de Guillermo Guiz. Je n’étais pas un grand consommateur d’humour. Mais j’ai adoré le spectacle. On s’est rencontrés après et on est allé mangé tous les trois avec Guillermo et mon pote. Et le fait de voir que Guillermo n’est pas le mec qui amuse la galerie dans la vie toutes les 2 minutes, ça m’a plu. Il a aussi été journaliste et a eu un lien avec le foot puisqu’il a joué longtemps au Standard. »


Cela étant dit, Hugo garde toute son âme de journaliste sportif, une vocation qui est née quand il était tout petit. « Je crois que je sais depuis mes 10 ans que je veux faire ça. Quand j’avais 8-9 ans, quand on allait chez des amis de mes parents, ils étaient toujours un peu choqués de voir ce que je connaissais sur le foot et même sur le foot belge. C’est quelque chose qui me passionnait. Assez rapidement, je me suis dit que c’était un peu le métier de journaliste qui me lierait à cette passion-là. J’allais aussi voir pas mal de matches avec mon voisin au Standard de Liège à l’époque. Mes parents et ma soeur ne sont pas du tout branchés foot donc c’était le meilleur ami de mon père qui m’emmenait. Je regardais aussi beaucoup de résumés à la télé. Mais je dois dire que c’est le jeu Fifa m’a appris le plus. J’étudiais beaucoup les équipes. »


Dans le journalisme sportif, c’est surtout l’aspect « commentateur » qui le branchait le plus. « Ce n’est pas vraiment un match ou un commentateur qui m’a donné envie même si, comme tout le monde, le match Belgique - Japon au Mondial 2018 m’a marqué et transporté de par les mythiques commentaires qui en ont découlé. Mais c’est plus l’exercice qui m’a donné envie. Plus jeune, il y a des moments où je me disais qu’il n’y avait pas de commentateur chez nous qui mettait vraiment de la vie dans le match. »


Outre ces casquettes de journaliste sportif et d’humoriste, Hugo Simon est aujourd’hui également ambassadeur d’Opportunity Players.


« J’étais fier. Le fait qu’on m’approche pour ça m’a fait le même effet que quand on m’a proposé la Tribune. Même si j’ai basculé dans l’humour, ça montre que cet aspect foot chez moi est toujours prégnant. Je ne pensais pas trop que je pouvais lier les deux. Malgré que je pensais avoir abandonné tout ça (le foot), je suis enfant toujours dedans. Dans les ambassadeurs nommés avant moi, il y a des noms qui me parlent, des gens que j’ai regardé à la télé ou idolâtré. Je soutenais déjà le projet quand on m’a parlé sans forcément aller voir plus loin mais quand Christel m’a montré le tout, moi qui avait joué dans le foot amateur et côtoyant beaucoup de gens dans le foot provincial, ça peut vraiment révolutionner le monde amateur. Si les gens s’inscrivent, si les clubs peuvent faire des recherchées avancés et filtrées, c’est tout bon. En termes de fonctionnalités, c’est déjà très avancé. Le seul truc, c’est que les gens peuvent mentir et si ils peuvent rentrer eux-mêmes leurs statistiques, ça ne m’étonnerait pas qu’i y en ait qui les gonflent et mentent un peu sur les chiffres. Il fait peut-être faire des vérifications basées sur des sites comme l’Union belge. »


Comme Hugo le dit, cette application peut « révolutionner le monde amateur et le professionnaliser ».


« Certains salaires en Provinciales m’ont choqué, avec des sommes parfois mirobolantes alors que la structure du club reste très amateur. Certains club donnent des salaires au doigt mouillé alors qu’on parle grosses sommes. Si un club peut investir une partie dans Opportunity Players et aller cherche le profil qui lui faut, ça peut vraiment tout changer. Il est très difficile d’avoir des stats sur un joueur dans le monde amateur même en tant que journaliste. Opportunity Players, c’est un peu amener ce qu’il y a dans le monde pro vers le monde amateur. Quand je suis rentré sur Bastogne, j’en ai parlé à mes potes qui sont dans ce monde amateur et tout le monde a un peu la même réaction, ils disent que ça peut les aider. Je dois d’ailleurs en parler au club de la Ville. Je vois l’intérêt pour les leurs mais surtout pour les clubs qui cherchent des profils particuliers. »


Selon lui, cette plateforme peut encore plus aider une Province comme celle du Luxembourg, peut-être moins sous les spotlights que d’autres régions en Belgique. « Il est vrai qu’on peut peut-être par moments la snober ou ne pas la connaitre mais la Province du Luxembourg reste très fermée sur elle-même aussi. Il y a très peu de joueurs d’autres provinces qui viennent chez nous, c’est un écosystème très fermé. De temps en temps, il y a des Liégeois qui viennent mais c’est assez rare. La plateforme peut l’aider justement à élargir ses frontières, à chercher dans le Nord de la France. »


On le constate : Hugo Simon est engagé sur plusieurs fronts professionnellement et médiatiquement. L’occasion de lui demander ce que lui réserve l’avenir. « J’ai mon spectacle qui en rodage et que je joue un peu partout en Belgique. Je me laisse 1 an pour l’écrire, le finaliser pour arriver en 2026 avec un spectacle complet qui va tourner dans le pays et un peu ailleurs, en Suisse, etc. Ce sera ma première tournée officielle. Quant à La Tribune, il reste six émissions. On termine fin mai en même temps que les play-offs, ça sera la fin d’un très belle saison. J’ai vraiment trouvé ma place dans les chroniques. Je ne sais pas ce que l’année prochaine nous réserve, si je continuerai ou pas mais moi je suis partant pour rempiler, tester des choses, prendre plus de risques. Je vois de plus en plus de gens qui me suivent et qui me disent que ce que je fais est bien. »


Joachim Gilles

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